Indignation après le jugement d’Amiens !

Mardi 12 janvier 2016, le Tribunal d’Amiens a rendu son jugement concernant les 8 militants CGT « ex Goodyear » poursuivis par le Procureur de la République pour « séquestration ».

24 mois de prison dont 9 mois fermes ! C’est un véritable scandale et une atteinte grave à la liberté de défendre ou conquérir des droits sociaux !

« Les 7 longues années de lutte des salariés de Goodyear, face à la multinationale, ont été marquées de conflits durs et âpres avec un patronat violent ayant recours à des vigile, des hommes de main omniprésents dans les ateliers, l’entreprise pour faire peur, faire taire les salariés et leurs faire accepter la fermeture de leur usine.

Toutes les plaintes des militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des salariés soient respectés, ont été déposés au commissariat, transmises au procureur de la république ; mais mises au panier et classées sans suite.

Après 7 ans de combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des militants de la CGT.

Le procurer de la république, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le premier ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 militants de la CGT. Il demande au juge de condamner ces 8 militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient de prendre la décision de suivre le procureur en condamnant 8 représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9 mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve.

Défendre les intérêts des salariés devient ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quiconque !

Pourquoi tant de hargne contre la CGT ?

C’est la première fois dans l’histoire de la République que sous un gouvernement dit « de gauche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes. Le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la population, aux électeurs le moment venu.

Le gouvernement est responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant est une justice de classe.

Le contexte actuel qu’utilise le gouvernement de « l’Etat d’urgence » ne justifie pas la mise en cause de l’activité et de l’action syndicales. Cette décision est un choix politique répressif contre les droits et libertés des citoyens à se défendre dans leur travail avec les syndicats, ce que dénonce la CGT depuis l’instauration de l’état d’urgence » (extrait du communiqué de la CGT, de la Fédération CGT des industries chimiques, de l’UD CGT de Picardie, de l’UL d’Amiens Z.I et du syndicat CGT Goodyear auxquels l’UL CGT d’Antibes s’associe pleinement).

Le gouvernement est plus apte à faire condamner des ouvriers, des syndicalistes CGT qui n’ont comme seul reproche que d’avoir défendu leurs emplois pendant plus de 7 ans, alors que les patrons délinquants en col blanc qui bafouent le Code du Travail au quotidien, fraudent le fisc au travers de paradis fiscaux, licencient en toute impunité, ne sont jamais inquiétés et que le gouvernement ne cesse de d’avancer projets après projets contre le code du travail.

D’un côté, le gouvernement supprime les peines de prison pour les patrons condamnés pour entrave à l’exercice des droits syndicaux et du code du travail, de l’autre, il favorise la condamnation à des peines de prison pour les syndicalistes qui luttent pour défendre les emplois et faire respecter le code du travail !

L’Union Locale CGT d’Antibes dénonce ce jugement inique et apporte tout son soutien fraternel aux 8 camarades et au syndicat CGT Goodyear.

La mobilisation est plus que jamais d’actualité pour la défense des libertés syndicales, des droits et des revendications des salariés.

L’Union Locale CGT d’Antibes appelle ses syndicats, ses sections syndicales, ses militants et l’ensemble des salariés à s’associer à toutes les initiatives qui seront prises dans ce sens.

Pétition, Nous sommes tous des Goodyear !

Antibes, le 13 janvier 2016

 

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