Soutien aux marins ex-SNCM et CMN

Au port de Nice, les lignes maritimes de la SNCM vers les ports de Corse ont été supprimées sous la pression du patronat, du gouvernement et de l’Union Européenne, au seul bénéfice du low-cost.

Ce qui a été supprimé, ce sont les conditions de sécurité de navigation garanties par le pavillon français de 1er registre et le service public de continuité territoriale.

Il ne subsiste plus maintenant que la Corsica Ferries, ainsi que Moby Lines qui vient d’annoncer l’ouverture d’une ligne au départ de Nice sous un pavillon low-cost, avec pour l’essentiel des marins ne parlant pas français et des conditions de sécurité largement inférieures.

Nous rappelons qu’en 2014, un bateau de la Corsica Ferries a talonné un haut-fond à l’Ile-Rousse et a ensuite voyagé avec 2 000 passagers pendant deux jours avec une brèche de 50 mètres de long et une voie d’eau.

Cette politique délibérée du gouvernement visant à favoriser le low-cost et la déréglementation s’applique aussi au transport aérien, dont l’emploi est également menacé en Corse comme sur le continent. Trois compagnies à bas coût opèrent déjà en Corse : Easyjet, Volotea et Ryanair. Connues pour leurs conditions d’emploi déplorables, elles sont exonérées de taxe d’aéroport avec la bénédiction des pouvoirs publics.

Ce qui se joue aujourd’hui avec la grève à la SNCM et à la CMN, c’est l’existence même du service public de continuité territoriale et du pavillon français de 1er registre.

L’instauration d’une nouvelle ligne low-cost opérée par Corsica Linea sur une ligne de fret de la continuité territoriale est inacceptable. La déclaration du Conseil d’Administration de Corsica Linea, appelant à « faire sauter une bonne fois pour toutes l’oppression du verrou de la CGT marseillaise » l’est tout autant.

Ces provocations appellent la réaction unie de toute la CGT du public et du privé, et au-delà dans l’unité syndicale, contre ceux qui, en voulant en finir avec la CGT de Marseille, veulent en finir avec toutes les conquêtes, avec les statuts et les garanties collectives, avec le droit de grève, dans tous les secteurs professionnels, pour imposer la dictature du low-cost, les licenciements et priver les salariés de leurs droits et de leurs organisations syndicales.

L’Union Locale CGT d’Antibes apporte tout son soutien au syndicat CGT des marins, à tous les marins et personnels de la SNCM et de la CMN en grève. Leur action est parfaitement légitime.

L’Union CGT d’Antibes apporte tout son soutien aux syndicats du public et du privé qui seront en grève le 26 janvier dans la fonction publique mais aussi à la Sécurité Sociale et dans d’autres secteurs privés à l’appel, notamment de la CGT, FO et Sud, pour la défense des revendications.

Antibes, le 9 janvier 2016

Imprimer cet article Télécharger cet article